Introduction
Les médicaments sont des substances actives qui ont un effet ciblé sur l’organisme humain. Si la dose recommandée est dépassée le médicament devient toxique.
En savoir plusExpositions
Les expositions aux résidus de médicaments semblent se faire majoritairement par voie orale (ingestion d’eau contenant des résidus de médicaments).
En savoir plusEffets directs
Aujourd’hui, aucun risque pour l’homme n’a été avéré. L’ingestion de résidus de médicaments en très faible quantité via l’eau de consommation n’induit probablement pas d’effet sur l’Homme.
En savoir plusEffets indirects
La présence des résidus de médicaments dans les eaux peut avoir un effet indirect sur l’homme via le phénomène d’antibiorésistance des bactéries.
En savoir plusIntroduction
Les médicaments sont des substances actives qui ont un effet ciblé sur l’organisme humain. Si la dose recommandée est dépassée le médicament devient toxique. La conception du médicament est très bien encadrée et doit répondre à un bénéfice/risque acceptable pour pouvoir ensuite être mis sur le marché. [La procédure de mise sur le marché est détaillée dans l’onglet cycle de vie].
L’Homme peut être exposé aux résidus de médicaments via l’eau de consommation. Comme cela a été expliqué dans la partie exposition, des résidus de médicaments peuvent se retrouver dans les cours d’eau et les sols et induire un effet sur les organismes vivants aquatiques et terrestres. Pour pallier à ce problème, depuis 2006 la mise sur le marché d’un médicament implique la mise en place d’une évaluation du risque environnemental. Cependant, ce n’est pas un paramètre pouvant empêcher la mise sur le marché.
Expositions
Les expositions aux résidus de médicaments semblent se faire majoritairement par voie orale via l’ingestion d’eau contenant des résidus de médicaments. L’exposition de l’homme aux résidus de médicaments peut se faire via l’eau de consommation. En effet, l’utilisation généralisée des produits pharmaceutiques augmente leur présence dans l’environnement. La contamination des fleuves et rivières induit également la contamination des nappes souterraines dans lesquelles les stations de potabilisation peuvent se servir pour produire l’eau potable. La France favorise le prélèvement des eaux souterraines pour la production d’eau potable (2/3 eaux souterraines, 1/3 eaux de surfaces) http://www.eaufrance.fr/comprendre/l-eau-potable-et-l-assainissement/distribution-d-eau-potable. Avant d’arriver au robinet, les eaux prélevées dans les nappes ou rivières subissent des traitements dans les stations de potabilisation. La station de potabilisation comprend plusieurs traitements qui varient selon la qualité de l’eau prélevée (eau souterraine ou eau de surface) :
- Prétraitement : dégrillage, tamisage, pré-ozonation
- Traitement : coagulation/floculation, décantation, filtration sur sable, ozonation, filtration sur charbon actif
- Stérilisation : chloration
Néanmoins, tout comme les stations d’épuration, l’abattement des molécules varient selon le traitement et le type de molécules. Certains résidus médicamenteux restent présents dans les eaux de consommation. Cependant, la dose en résidu de médicaments présente dans l’eau potable est extrêmement plus faible que la dose thérapeutique en médicaments. Ainsi même si nous ingérons cette dose durant une vie complète la dose thérapeutique journalière ne sera jamais atteinte.
Effets directs
La problématique des résidus de médicaments dans l’environnement est très complexe car elle confronte l’effet bénéfique des médicaments pour lutter contre les pathologies avec l’effet néfaste potentiel que peuvent poser ces mêmes médicaments sur l’environnement.
A ce jour, aucun risque pour l’homme n’a été avéré. L’ingestion de résidus de médicaments en infime quantité via l’eau de consommation n’induirait, d’après les connaissances actuelles, aucun effet sur l’Homme car la dose ingérée via l’eau est très largement inférieure à la dose thérapeutique ingérée lors de la prise de médicament. Toutefois, très peu de données sont disponibles concernant une exposition sur du long terme.
Dans une logique d’application du principe de précaution, des efforts sont nécessaires dans le but de diminuer la présence des résidus de médicaments dans l’environnement afin d’éviter que les concentrations dans les eaux de consommation s’en trouvent augmentées.
Effets indirects
L’antibiorésistance est un phénomène parfaitement connu dans l’environnement hospitalier, qui pose notamment de gros problèmes pour soigner les maladies bactériennes. En effet, les bactéries possédant des gènes de résistances aux antibiotiques (ATB) sont insensibles à leurs actions et cela pour une gamme de plus en plus large d’ATB. Par exemple, le Staphylococcus aureus responsable de nombreuses infections nosocomiales (= infection contractée dans l’environnement hospitalier), est devenu avec le temps une bactérie multi-résistantes (BMR) aux antibiotiques.
L’antibiorésistance peut se transmettre par contact entre bactéries via un transfère de gènes spécifiques à un ATB et ainsi les bactéries auparavant sensibles à l’ATB deviennent résistantes. Les bactéries, les antibiotiques et les gènes de résistances sont tous présents dans les eaux usées ainsi que dans les stations d’épuration, ces dernières peuvent être un milieu favorable à la transmission de gènes de résistance.